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Module 1 – cyberVIOLENCE

Caractéristiques de la cyberviolence

Si mettons, moi je veux faire de la marde, ben j’vas viser quelqu’un qui n’est pas capable de se défendre qui est vulnérable justement qui supporte les critiques plutôt que quelqu’un qui est capable de me revenir dans la face, bin toé té pas mieux tsé.

Pour qu’un acte soit considéré comme de la cyberviolence, généralement il doit répondre aux trois critères suivants:

  • une intention de rabaisser, d’humilier, de contrôler;
  • une action répétitive qui peut prendre diverses formes;
  • la présence de rapports inégaux.

Même si elle fait partie de la violence en générale, la cyberviolence a des caractéristiques propres:

Tu peux pas voir la personne sur Facebook. Si tu l’as devant toi, tu vas voir que ça fait mal.
Une fois que c’est posté c’est fini. Comme tu peux ben l’enlever mais y aura quand même des gens qui vont l’avoir vu. Facebook tout ce que tu post ça reste là…

Ces citations soulèvent quelques caractéristiques spécifiques de la cyberviolence:

L’anonymat
Souvent on ne peut pas identifier l’auteur.e des communications. Il ou elle peut rester anonyme ou utilise une identité fictive.

Le sentiment d’impunité
Comme la communication peut rester anonyme et les personnes qui la font ne voient pas l’impact sur la cible, elles n’ont pas de regrets et n’ont pas peur d’être attrapées. Cet anonymat peut favoriser l’inhibition et un sentiment d’invincibilité.

L’instantanéité de la diffusion des messages et des réponses. En un clic, le message est parti, souvent sans trop de réflexion sur les conséquences.

La capacité de se répandre et de persister indéfiniment
Le public potentiel est infini. De plus, il y a une «perte de contrôle» sur la diffusion du contenu qui sera presque impossible à supprimer par la suite.

Si mettons tu écris une telle c’est une chienne pis que tu tagues la personne, ça veut dire que la personne va le voir pis que tous ces amis vont le voir… faque, veut veut pas, tu rends ça public.

Le caractère incessant de la violence
Les communications sont présentes 24h/24, 7 jours sur 7 et peuvent vous suivre jusque dans votre intimité. Cette violence est difficile à fuir ou à éviter.

On peut être cible et auteur.e en même temps
La catégorisation des jeunes soit en «victime» soit en «bourreau» s’avère simpliste, car on peut être à la fois non seulement «cible» mais aussi «auteur.e» de violence.