Module 1 – cyberVIOLENCE
Conséquences de la cyberviolence pour les auteur.e.s
La cyberviolence peut avoir toutes sortes de conséquences sur ses auteur.e.s, tant psychologiques que sociales ou légales. Oui, il s’agit d’une prise de pouvoir et peut améliorer leur «statut social» sur le coup, mais il y a également des conséquences potentielles à long terme. Une étude récente (Ref. 35) a trouvé que les auteur.e.s de cyberviolence ont un plus grand risque de suicide, tandis qu’une analyse de 47 études publiées a trouvé que les jeunes qui étaient à la fois cibles et auteur.e.s de cyberviolence avaient plus de chances de se suicider ou d’avoir des idées suicidaires.(Ref. 36)
Les auteur.e.s sont aussi à plus haut risque pour d’autres conséquences à long terme:
- l’abus d’alcool et d’autres drogues;
- le décrochage scolaire;
- d’avoir des dossiers criminels/contraventions à l’âge adulte;
- l’abus de leur partenaire intime, conjoint.e ou enfants (Ref. 37)
Il faut aussi comprendre que la cyberviolence peut avoir des conséquences légales pour ses auteur.e.s. Plusieurs formes de cyberviolence sont illégales, mais il est souvent très difficile d’entamer des poursuites ou de décider de passer par le processus juridique. Les cibles de cyberviolence peuvent craindre une revictimisation à travers le processus, peuvent douter de l’efficacité du processus ou croire que la plainte ne sera pas retenue. Ou, comme nous l’avons vu au début, ils et elles peuvent croire que le problème leur appartient, que c’est leur faute, que les adultes n’y peuvent rien, que d’autres les excluront encore plus ou que de porter plainte encouragerait l’auteur.e à aller plus loin et faire encore pire.
Par ailleurs, il est important de prendre conscience du fait que plusieurs actes de cyberviolence représentent des infractions au Code criminel canadien.